Les US à Naples
Je quitte Rome par une voie romaine. Logique! Mais elles étaient faites à une époque où le vélo n’existait pas. C’est une véritable catastrophe de rouler sur ces pavés casse-rayons 😡 même à pied c’est difficile. 8km en ligne droite m’a pris 2,5 heures pour en finir. Pas de casse pour le vélo mais une cheville tordue pour moi. Repos à l’ombre et massage avant de continuer, midi et déjà 32degrés.

J’ai trouvé un bon point chute chez Lorenzo.
D’abord un client parlait un peu français et j’ai pu mettre des glaçons sur le pied . Ça fait du bien… suis repartie avec 2 sandwich et en cadeaux des parts de gâteaux qui m’ont fait 3 jours!
La route vers Naples était plutôt monotone mais facile et j’ai inauguré ma première crevaison, roue avant, pas trop chiant ! 2 voitures se sont arrêtées pour me proposer de l’aide. Une semaine plus tard : la rustine tient toujours 👍
Passé Gaeta, Formia, Mondragone, et arrivée en proche banlieue de Naples. Tout ça en une seule étape. Arrêtée sur le trottoir, un perdue, fatiguée et choquée de tout ce que je venais de voir. Un univers vraiment différent avec beaucoup de gens en vélo, mais pas des cyclistes, des migrants plutôt. Des prostituées tout au long de la route, des bruits de klaxons, des tas d’ordures et d’immenses bâtiments laissés à l’abandon qui rendaient à l’ensemble une impression de far west moderne où chacun son téléphone à la main, ne vit que pour soi.

Une voiture s’arrête et me parle anglais : « vous faites un voyage en vélo ? Moi j’ai fait ça avec mes 2 enfants ». La vitre se baisse et je vois 2 bambinos tous sages. Il me propose de venir manger et dormir chez lui, à 5 km si je n’ai rien de prévu. Manger ? Dormir ? Je n’ai quasiment entendu que ça ! J’ai dit oui et pris son adresse.
2 jours chez un américain près de Naples, je m’en souviendrai ! Les tiroirs n’ont pas le même contenu que chez nous.

Je quitte la banlieue et découvre les fous du volants en ville, je n’ai pas peur de grand chose, mais quand tu te rends compte que les conducteurs ralentissent au feu vert parce que ceux qu’ont le rouge foncent à toute allure… oui, là ça fait peur. C’est comme les stop sur la droite de la route prioritaire sont en fait des priorités à droite. Celui qui a le stop ne s’arrête jamais !! Et C’est pas une blague.
Au secours … vite je sors de cet enfer et reprends la route vers les montagnes. Ça grimpe dur, mais bien plus sécuritaire.
J’ai rencontré Roberta. On aurait pu croire qu’elle m’attendait : le café était prêt, les gâteaux sur la table. Elle m’a rempli l’estomac comme je ne l’ai pas eu depuis longtemps. Et comme c’était Pâques, elle a voulu être généreuse ! Je suis repartie avec 3 kg de bonnes choses faites maison dont son délicieux gâteau au ricotta et citron.
Moi qui voulais m’alléger pour affronter les hauteurs, c’était raté.
Elle à même trouvé de quoi me mettre du café dans une petite bouteille en verre que je pourrais jeter ensuite. J’ai noté l
adresse, je lui enverrai des galettes de Pont-Aven.
Ensuite j’ai apprécié d’être au sommet des montagnes pour la belles vues. Mes jambes et mon dos apprécient moins…
L’avantage en montagne, c’est les descentes, y’en aura une toujours au final pour apprécier un peu la vitesse.
Les Pouilles, région d’Italie très verte versant nord, blé, céréales - plus sèche versant sud avec la culture de vignes et d’oliviers.
Et vient la partie plate avec le vent toujours très présent. J’ai jamais vu d’éoliennes aussi grandes !!
C’était une de mes plus belles journées aujourd’hui, des paysages agréables, une belle météo, le vent dans le dos en montant et de face en descente et pour finir, Antonio qui m’accompagne jusqu’à Lavello. Fallait me trouver de quoi dormir, il a été mon guide et mon traducteur, il n’est pas parti sans être sûr d’avoir trouvé un toit. Ça c’est classe.
18/04
2901 km
Record : 1656 m de dénivelé en un jour
Destination Bari pour le bateau le 20.
Nota Bene : la page »à propos » été mise à jour, je vous invite à la lire ou la relire.